le chardonneret panaché images

Le Chardonneret panaché

Carel Fabritius
(1622-1654)
Le Chardonneret, 1654
Huile sur panneau 33.5 x 22.8 cm
Royal Picture Gallery Mauritshuis, La Haye
Acquis en 1896
Inv. no. 605

Fabritius utilise un minimum de coups de pinceau rapides pour portraiturer le corps emplumé de l'animal favori de la maison. une manipulation si experte de la matière suggère que la forme et la texture sont peut-ètre apprises de Rembrandt avec lequel il étudia. Quel que soit l'usage initial du panneau, sans doute un élément de cage pour oiseaux ou un couvercle pour une peinture encasée, le petit oiseau, enchainé à sa mangeoire est un chef d'oeuvre du trompe l'oeil. Vermeer, habitant de Delf comme Fabricius, fut très influencé par son éclairage excellent et sa tranquilité composée.

Le thème de la Vierge au chardonneret a inspiré plusieurs artistes: l'Enfant-Jésus sur les genoux de la Vierge Marie, tient dans sa main un chardonneret. Le plus célèbre de ces tableaux est sans doute celui de Raphaël, récemment restauré, la Madone au chardonneret, mais d'autres peintres ont illustré ce sujet pictural. « La symbolique chrétienne associe souvent le chardonneret avec lequel joue l'Enfant au sacrifice futur du Christ» car le chardon épineux dont il se nourrit évoque la Couronne d'épines de la Passion, et par sa couleur le sang du Christ, symbolisé par les taches rouges de cet oiseau.

observations

Prince aurifère du domaine ailé, il éclaire la mangeoire, s'installe sur sa perche et dine, je m'arrète pour regarder le premier chardonneret male de la saison dans ce jour gris, humide et froid auquel les colombes et les hirondelles se sont déjà mèlées, invisibles, sous les charmilles. C'est un lieu commun, mon cher, cet invité bienvenu, nous livre une infusion de plumes ensoleillées aux noirs calligraphiques, si petit, et pourtant si grand pour les yeux,il illumine mon instant et rend présent l'idéal du printemps.

Le chardonneret,libéré, revient pour nourrir ses petits, encagés.

Isidore de Séville

“Étymologies”

“Physiologus”

Cecco d’Ascoli

Le caladrius à une existence plus courte dans l’art pictural ou il apparaît le plus entre le quatorzième et le quinzième siècle en Italie. Friedmann(1947) compte 489 peintures décrivant le chardonneret-caladrius, 450 sont italiennes. Si on en croit une légende transmises à différents degrés de détails par Hughes de Fouilloy, Cecco d’Ascoli et Léonard, le caladrius joue un rôle dual: si l’oiseau regarde un malade, cette personne guérira, mais s’il en détourne la tète, elle mourra (des mythes similaires se retrouvent dans d’autres cultures, même si l’animal est différent).

Au coeur de cette légende, le caladrius est une métaphore du Christ ou de la Vierge, chacun peut regarder une personne malade, dont le destin est basé sur la manière de conduire leur vie. La légende et la métaphore réfléchissent toutes deux la théologie populaire chez qui, la maladie et la mort ne sont pas ressenties comme des phénomènes naturels mais comme une conséquence du péché et du mal. L’usage du caladrius ou autre objet de divination borde la magie, condamnée très tôt par Saint Augustin qui s’opposait aux cultes mithraiques. Le caladrius est plus important comme allégorie que l’oiseau réel trouvé dans la nature.

L’oiseau que l’on voit apparaître obsessionnellement dans la peinture de la renaissance, le chardonneret européen Carduelis Carduelis, presque toujours dans les mains de l’Enfant-Jésus qui symbolise soit la résurrection, soit le sacrifice ou la mort mais avec une signification plus étendue suivant les pestes du quatorzième, celle d’un augure relative à la guérisson des malades et donc à la rédemption.

Madonna del cardellino

Zurbaran

Madonne à l’enfant avec Jean-Baptiste

Gian Batisto Tiepolo (à gauche)

Madonne au chardonneret

Nativité

Piero della Francesca

Michel-Ange

Taddei tondo

Jean de Medicis enfant

Giovanni Bronzino

Don Manuel Osorio Manrique de Zuniga

Francisco Goya

Madonne à l'Enfant ca. 1482

Vittorio Crivell

voir

Histoires de Valladolid

L'INFANTE ET LE CHARDONNERET

une pièce avec vue sur le Pisuerga

Fabricius

“Le Chardonneret”

Donna Tartt

“Le Chardonneret”

“Le Petit Copain”

“L’histoire Secrète”

“Le chardonneret”

La Sainte Famille avec l'enfant Saint Jean Baptiste ca. 1524–26

Perino del Vaga

Oiseaux ou Chardonneret

Jésus caresse le chardonneret que tient son cousin Jean Baptiste. Marie lève les yeux de son livre. Dans plusieurs autres Madonnes de Raphael, les garçons jouent avec une croix, référence évidente à la crucifixion. Dans cette peinture, le chardonneret est la référence à la Passion. L’oiseau préfère les graines de chardon qui peut s’utiliser pour faire une couronne d’épines.

En consultant le dictionnaire de Hall “Les symboles et sujets de l’art”, c'est un oiseau de cage populaire chez les enfants à cause de son plumage multicolore. Sa face rouge est dite causée par une goutte de sang de Jésus : pendant le chemin de croix, un chardonneret tira une épine du front du Christ et un peu de sang tomba sur sa tète. Le nom italien du panneau est Madonna del cardellino. Ce fut le cadeau de mariage de Raphael à son ami Lorenzo Nasi. En 1549, le tableau fut endommagé par un tremblement de terre. Il fut restauré dans son état original entre 1998 et 2008.

Bessie Pease Gutmann (1876–1960)

l'artiste

Madonne à l’enfant ca. 1480

Carlo Criveli

l'artiste

collection

Liberale da Verona

Le Chardonneret, cependant, serait un symbole de la passion de Jésus, son nom étant dérivé de chardons, ressemblant à la Couronne d'épines de Jésus lui-même. A cet égard, l'image de la Vierge et l'enfant peint par Carlo Crivelli en 1482 où l'enfant Jésus tient un chardonneret presque semblable à une croix sur la poitrine, avec un regard qui révèle la conscience entière du petit Jésus.

Alexandrine Lenormand d'Etiolles

François Boucher

José Santiago Garnelo y Alda

Giovanni Battista Tiepolo

Maestro di Barga la Madonne au chardonneret - San Pietro apostolo di Avenza-Carrare

Abraham Mignon (1640-1679), Nature morte, Dresde, Gemäldegalerie

une tentative de lecture

Henriette Browne

La collection Cassell

Lorenzo di Credi

William-Adolphe Bouguereau (1825-1905) Tête d'Etude l'Oiseau (1867)

peintre anglais de la fin du néo-classicisme pré- raphaélite, il se suicide en 1922 en laissant une note notifiant: “le monde est trop petit pour moi et pour Picasso”. Il vivait conflit avec sa famille qui désapprouvait sa carrière d’artiste. Honteuse de son suicide, elle brûla tout ses papiers. Aucune photo de Godward ne lui a survécu.

Taddeo di Bartolo

Madonne à l’Enfant avec un chardonneret

Pesellino

Isabella Stewart Garden Museum

Musée Chrétien d’Esztergom

Fra Filippo Lippi

Pseudo Pier Francesco Fiorentino

Madonne à l’enfant avec deux anges ca. 1481-1480

Vittore Crivelli